Le projet du parking du « Triangle des hôtels » est sur toutes les lèvres. 551 places, 16.000 mètres carrés, 180 millions de dirhams... que de chiffres qui sonnent comme une belle réalisation, car il s'agit d'un investissement massif aux allures de manifeste urbain, qui symbolise l'ambition d'une ville en mouvement.
Mohamed Mhidia, wali de la région Casablanca-Settat, en est l'architecte vigilant. Deux visites en cinq jours, un regard chirurgical sur chaque détail, de la signalisation à accès en passant par le flux.
Aux alentours de la gare Casa-Port, ce nouvel espace dessinera bientôt les contours du nouveau visage de la Cité blanche. Construit sur deux niveaux de 8000 mètres carrés, complété par une vaste esplanade de 12.000 mètres carrés, l'infrastructure n'est pas qu'un simple parking. C'est un poumon urbain, un outil de respiration dans le corps complexe de la Métropole.
D'ailleurs, qui se souviendra demain de ces heures passées à traquer l'imperceptible ? Les usagers, certainement. Ceux qui, chaque matin, cherchent désespérément où garer leur véhicule et ceux qui arpentent les rues, le regard las, attendant qu'enfin la ville leur laisse davantage de place.
D'autres projets se profilent déjà à l'horizon : 325 places près de la Ligue arabe, 680 places aux Nations Unies. Un archipel de stationnement en devenir, comme autant de tentatives de résoudre l'équation urbaine. Chaque infrastructure raconte un fragment de la ville qui se réinvente, respire, se transforme.
Mais attention aux mirages. Un parking ne fait pas une politique de mobilité. Entre les promesses et la réalité, le chemin reste étroit. En d'autres termes, les détails techniques (un fléchage mal conçu, un accès mal pensé, ...) peuvent rapidement transformer un projet ambitieux en énième désillusion administrative.
Du reste, le wali demeure aux aguets, ordonnant les autorités de mener à bien le flux lors des heures de pointe, car seule une gestion infaillible pourra faire de l'urbanisme un art, transformant chaque mètre carré en possibilité, chaque accès en promesse de fluidité.
Somme toute, ce parking est un manifeste qui va au-delà des bétons et des asphaltes, et c'est une manière de penser la mobilité, de réinventer le rapport entre l'habitant et son environnement urbain.
Les Casablancais attendent. Pas des discours. Pas des chiffres. Mais des solutions. Concrètes. Immédiates. Un peu de ce quotidien apaisé que promet, toujours, la ville. Un parking après l'autre, Casablanca dessine ses horizons, ses possibles.
La confiance se construit mètre carré après mètre carré, décision après décision, et c’est le point fort du pari casablancais, en somme.
Houda BELABD
Une révolution de béton et de chlorophylle !
Casablanca continue de conjuguer au futur son passé glorieux. Les murs de la métropole tombent, les structures s'effondrent, et le bruit des pelleteuses orchestre une symphonie de renouveau. L'effervescence qui y règne depuis quelques mois intrigue et fascine les passants. C'est un spectacle de démolition et de promesses qui se joue sous leurs yeux.
Mais ne nous y trompons pas : ce qui pourrait ressembler à une destruction n'est que le prélude à une renaissance. Car sous les décombres se dessine déjà le futur : un ambitieux parking souterrain, promesse de fluidité dans ce carrefour névralgique de la cité.
C'est une nouvelle page de l'Histoire de Casablanca qui s'écrit, où l'asphalte cède du terrain au végétal, où la modernité s'allie à la nature.